Simon Stöckli gère depuis quelques années plusieurs boutiques en ligne qui distribuent des rideaux. Cette idée commerciale lui est venue au cours d’un déménagement. Dans une interview, il révèle la recette de son succès en expliquant pourquoi il vend à la fois en ligne et sur place.
Simon Stöckli: suite à mes nombreux déménagements, je cherchais en ligne des rideaux neufs et assortis. À chaque fois malheureusement, c’était un échec. C’est comme cela que m’est venue l’idée de la boutique en ligne. Peu après, je me suis associé à mon partenaire actuel Stefan Erzinger et nous avons mis cette idée en pratique.
Quasiment rien, en fait. À part qu’il n’y avait pas d’offre à l’époque. On ne savait pas vraiment s’il existait réellement une demande. Cependant, il y a toujours un certain risque avec les start-up. Il faut simplement oser franchir le pas vers l’autonomie.
Nous nous sommes bien préparés au commerce en ligne. D’abord, nous nous sommes penchés activement sur la recherche de fournisseurs. Il s’agissait pour la plupart d’entreprises familiales avec lesquelles nous entretenons aujourd’hui encore des relations étroites. Nous avons pu ainsi externaliser la gestion des stocks dès le début. C’était essentiel, car nous manquions de moyens financiers. Ensuite, il faut un bon concept marketing. Là, mon expérience en agence dans le marketing en ligne nous a sûrement aidés. Sans oublier le choix de possibilités de paiement adaptées qui ont fait partie du travail en amont.
En matière de paiements, PostFinance nous apporte son soutien dans tous les domaines. C’est la prise en charge proactive que j’apprécie en particulier. On peut venir nous proposer des nouveautés ou des améliorations et nous les mettons en œuvre ensemble. La collaboration est basée sur le partenariat.
De mon point de vue, il est peu réaliste de mettre en place une boutique en ligne sans avoir de connaissances préalables en marketing ou en développement web. Soit on acquiert ces connaissances en se faisant accompagner par un partenaire commercial ou en choisissant des système de boutique simples d’utilisation, soit on se rabat sur des places de marché comme Galaxus, Brack ou Etsy.
Chez nous, la clientèle est toujours placée au centre. Un site web intuitif, des photos de produits exposant tous les détails ainsi que l’envoi gratuit d’échantillons: nous facilitons la vie du client autant que faire se peut. C’est ce qu’on appelle le «user-centered design». Nous nous mettons à sa place et réfléchissons aux éléments nécessaires pour prendre une décision. Conséquence: notre clientèle est très satisfaite et nous obtenons des avis positifs sur Google et Facebook. Les affaires se développent d’elles-mêmes. Il faut simplement du temps.
Je développerais moins vite mon activité à l’étranger. Au bout d’un an seulement, nous avons ouvert une boutique en ligne pour l’Autriche. Cette étape a demandé beaucoup de ressources. On ne connaît pas non plus le marché. C’est beaucoup plus coûteux, les prix sont plus bas et les lois différentes. Nous aurions dû nous concentrer sur la Suisse et ouvrir plus tôt une boutique en Suisse romande.
La demande, tout simplement. Certains clients veulent toucher les produits en boutique et recherchent un conseil. D’autres n’ont besoin d’aucune assistance et veulent tout faire rapidement en ligne. Les besoins sont très différents et nous entendons tous les satisfaire. Avec le point de vente, nous pénétrons tout le marché. Et le jeu en vaut la chandelle. Selon le segment de marché et la demande, combiner la boutique en ligne et la vente stationnaire s’avère rentable.
Il est essentiel de proposer tous les moyens de paiement courants dans la boutique en ligne. Je choisirais aussi pour le système de boutique en ligne un logiciel open source ou une alternative peu coûteuse, qui soit évolutive. Dans le meilleur des cas, le système de boutique fonctionnera encore dans cinq voire dix ans. De plus, je recommande d’externaliser autant que possible. C’est de cette façon que l’on peut se consacrer pleinement au marketing et à la vente. Chez nous, la comptabilité, la logistique et le service clients sont assurés par des partenaires externes.
Simon Stöckli a fondé La cible du lien s'ouvre dans une nouvelle fenêtre vorhangbox.ch. Aujourd’hui, il gère plusieurs boutiques en ligne pour rideaux avec son partenaire commercial, Stefan Erzinger. Web publisher chevronné, cet agent technico-commercial diplômé connaît parfaitement la vente en ligne. Cette idée commerciale lui est venue au cours d’un déménagement. Un créneau de marché, une bonne préparation et une bonne dose de courage ont été déterminants pour lancer sa première boutique en ligne.
