Le programme pour athlètes de PostFinance est exemplaire

Au-delà du fait que toutes les sportives et sportifs de haut niveau ne peuvent pas vivre de leur sport, le temps leur manque souvent pour exercer un emploi à plein temps. C’est là que le partenariat entre PostFinance et Athletes Network s’avère utile, les deux entités offrant des possibilités de concilier travail et sport et de commencer une nouvelle vie à la fin d’une carrière sportive. Sara Ferroni, responsable Développement du personnel, de l’équipe et de l’organisation chez PostFinance s’est entretenue à ce sujet avec Beni Huggel, cofondateur d’Athletes Network.

Sara: «Beni, tu as lancé Athletes Network il y a cinq ans. Dans quel contexte?»

Beni: «Au terme de ma carrière de footballeur, je me suis rendu compte qu’il n’était pas facile de passer à autre chose après le sport de haut niveau. J’ai toutefois compris en m’entretenant avec des experts du monde de l’entreprise que les sportives et les sportifs sont recherchés, même si leur CV est rarement parfait.»

Sara: «En effet, il nous a d’abord fallu accepter que les CV étaient différent de celui de candidats au parcours traditionnel. Mais nous avons vite compris qu’ils avaient beaucoup à nous apporter: la volonté de réussir, l’esprit d’équipe, la concentration et la résistance au stress. Cela correspond à notre culture et à nos valeurs et c’est pourquoi votre concept nous a parlé.»

Beni: «Depuis sa création, nous l’avons légèrement étoffé encadrons, en plus de celles et ceux qui ont pris leur retraite sportive, des athlètes de haut niveau encore en activité. Ils n’ont pas tous le privilège de pouvoir vivre de leur sport, comme moi. Nombreux sont celles et ceux qui travaillent à temps partiel et dépendent de la flexibilité de leur employeur: si tu as une compétition le soir, tu ne peux pas travailler jusqu’à 17h00.»

Sara: «Cette flexibilité, qui est essentielle pour concilier vie professionnelle et vie privée, est une notion profondément ancrée chez PostFinance, quelle que soit la situation. Les membres de notre personnel aménagent par exemple leur temps et leur lieu de travail, en fonction du poste qu’ils occupent. Le temps partiel est également très répandu chez nous. Nous allons encore plus loin dans le cadre du programme pour athlètes: si une personne souhaite embaucher un ou une participante à ce programme, elle s’engage à faire preuve de flexibilité.»

Beni: «C’est aussi pour cette raison que le programme pour athlètes de PostFinance est exemplaire. Nous mentionnons souvent PostFinance en tant qu’entreprise se distinguant par de bonnes pratiques dans ce domaine. Cela m’a fait particulièrement plaisir de t’entendre dire, récemment, que vous proposiez des postes à de nombreux athlètes une fois le programme terminé.»

Sara: «Oui, nous mettons tout en oeuvre pour les embaucher. J’en veux pour preuve l’exemple de Benjamin Meschke. Ce handballeur du Wacker Thoune a obtenu un emploi fixe avant même la fin du programme pour athlètes. Mais je suis curieuse de savoir ce que les sportives et les sportifs disent de notre programme.»

Beni: «La plupart des participants sont reconnaissants. Ils savent que leur CV n’est pas classique et qu’il leur faut donc trouver un employeur prêt à leur donner une chance.»

Sara: «Nous nous en rendons compte. La concentration des athlètes et leur engagement au travail sont remarquables. Lorsqu’ils sont là, ils ne se dispersent pas.»

Beni: «On apprend à se concentrer quand on pratique un sport. Le but, c’est de réaliser une performance optimale au bon moment. Mais personne ne se concentre toute la journée sur une compétition. Mes matchs de Champions League commençaient à 20h45. La journée était longue avant le coup d’envoi. Souvent, j’aurais aimé avoir quelque chose à faire durant ce temps. Des études montrent même que la performance sportive s’améliore quand on s’intéresse à d’autres choses en parallèle.»