Un mode de vie axé sur le développement durable

Sabine Koch, pourquoi avez-vous ouvert un magasin de vente en vrac?

La préservation de l’environnement et de la nature a toujours été très importante pour moi. Il y a quelques années, je me suis intéressée au concept du «zéro déchet» et à la problématique des déchets plastiques. Comme je souhaitais contribuer à la réduction des déchets − et tout particulièrement du plastique −, j’ai commencé progressivement à acheter des produits dont l’emballage contenait moins, voire pas du tout, de plastique. Lorsque j’ai constaté à quel point c’était facile, j’ai vite compris que je voulais m’engager dans ce domaine. C’est donc naturellement que j’ai ouvert un magasin de vente en vrac avec deux de mes connaissances.

Sur quoi mettez-vous l’accent dans votre magasin?

La majorité de nos produits vient de Suisse, nombre d’entre eux étant d’ailleurs produits dans la région. En fonction de la saison, nous complétons néanmoins notre assortiment, par exemple avec des figues de Turquie ou bien des oranges d’Italie. Nous remanions et optimisons notre offre en permanence et tirons profit autant que possible de systèmes de récipients réutilisables, de sorte que notre clientèle ne soit pas la seule à pouvoir s’affranchir de tout emballage. Nous veillons à produire le moins de déchets possible et à recourir au maximum à du matériel recyclable et sans plastique.

Quel bilan dressez-vous au bout de presque un an?

Tout fonctionne bien. Nous avons une clientèle régulière et nous accueillons encore presque tous les jours des personnes qui se rendent pour la première fois dans notre commerce. Notre clientèle apprécie surtout les produits régionaux. Les prestataires et les clients apprécient également notre concept de location de présentoir. Je m’explique: les petits entrepreneurs des environs peuvent louer un présentoir dans notre magasin pour vendre des bijoux, des pièces cousues à la main ou encore des cartes de vœux et promouvoir ainsi leur offre auprès de notre clientèle. Ainsi, tout le monde y gagne.

Quelle place occupe le développement durable dans votre vie privée?

Même si j’attache une très grande importance au développement durable, ce n’est pas une obsession. Chaque petit geste est un pas dans la bonne direction. Je n’utilise plus de plastique jetable depuis quelques années et j’essaie d’avoir une conduite exemplaire. J’ai ainsi remplacé depuis longtemps les bouteilles en PET par une gourde en verre et je prends toujours avec moi mes propres cabas et sacs à légumes lorsque je fais mes courses. Si j’ai malgré tout besoin d’un sac en plastique, je le réutilise comme sac poubelle. Mes achats raisonnés ne concernent pas uniquement l’alimentation, mais aussi l’habillement. De plus, je suis devenue végétarienne. Étant donné que je vis à la campagne et travaille en ville, je m’autorise toutefois le luxe de posséder une voiture.

Vous avez évoqué votre travail. Quel rôle PostFinance a-t-elle joué, en tant qu’employeur, dans la réalisation de votre rêve?

Auparavant, je travaillais presque à plein temps. Il était donc évident que je ne pouvais pas ouvrir un magasin dans ces conditions. C’est pourquoi j’ai parlé de mon projet à ma supérieure en lui demandant une réduction de mon taux d’occupation. Elle a trouvé mon projet génial et m’a soutenue sur cette voie. Désormais à temps partiel, je parviens parfaitement à concilier mes deux activités.

Êtes-vous également en mesure d’agir en faveur du développement durable dans le cadre de votre travail chez PostFinance?

Je travaille dans le secteur des achats chez PostFinance, où, là aussi, la thématique du développement durable gagne en importance. Par exemple, les collaboratrices et collaborateurs qui ont droit à un téléphone mobile professionnel n’auraient pas besoin d’un deuxième appareil. Il est passionnant d’élaborer sans cesse de nouvelles solutions pour faire bouger les choses. J’apporte aussi mes propres couverts pour les repas à emporter à la cantine pour ne pas utiliser de couverts en plastique. Ce faisant, j’espère ouvrir la voie à un changement d’état d’esprit.

Selon vous, comment la société va-t-elle évoluer vers un mode de vie (plus) raisonné?

Je pense que de plus en plus de monde entend mener un mode de vie plus raisonné et qui tient compte du développement durable. À mon avis, il est fondamental que chacun en prenne soi-même l’initiative. Si nous nous entendons dire que nous devons changer de comportement, il est fort probable que nous n’allons pas nous y tenir. Il doit y avoir un déclic qui ne soit pas lié à un renoncement, mais qui conduise à reconsidérer les choses et provoque un changement d’attitude. Ce n’est que lorsque nous voulons changer les choses par conviction que nous sommes prêts à modifier nos habitudes sur le long terme, sans que cela nous pèse. Il ne s’agit pas d’opérer un virage radical du jour au lendemain. Chacun de nous peut très certainement s’améliorer progressivement dans un domaine ou un autre. En fin de compte, la somme de tous les petits pas accomplis équivaut à un bond en avant.

Naviguer dans PostFinance

Saisie du terme recherché

Recherche de résultats en temps réel

Nos domaines

Choix de la langue