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Créé le 13.08.2021

Série sur les hedge funds: la liquidation forcée des positions courtes (ou «short squeeze») expliquée simplement

Les termes «short squeezes» ou «liquidations forcées (des positions courtes)» ne sont pas seulement connus des traders professionnels, surtout depuis l’affaire GameStop. Apprenez ici ce qui se cache derrière une liquidation forcée, quand celle-ci se produit et si les investisseurs privés doivent s’y intéresser de plus près.

Dans la deuxième partie de notre série consacrée aux hedge funds, à savoir «Qu’est-ce que la vente à découvert?», vous vous êtes déjà familiarisé(e) avec la méthode de spéculation relative aux positions courtes.

Comme vous le savez désormais, il est possible, en tant que tradeur, de spéculer sur la chute des cours et de réaliser ainsi de potentiels bénéfices. Ce faisant, l’instrument en question (les actions), qui n’a été qu’emprunté, est d’abord vendu, puis racheté ultérieurement, lorsque les cours chutent. C’est ce que l’on appelle la vente à découvert. Les synonymes les plus usités sont «shorter» ou «short selling».

Mais que se passe-t-il si c’est précisément l’inverse qui se produit lorsque l’on pratique la vente à découvert?

Qu’est-ce qu’une liquidation forcée et quel est son fonctionnement?

On parle de liquidation forcée lorsque l’offre d’une action vendue à découvert en grande quantité se fait rare. En d’autres termes, les vendeurs à découvert constatent que le cours de l’action ne baisse pas comme prévu, mais, au contraire, qu’il augmente fortement. Plus le prix de l’action grimpe, plus le vendeur à découvert devra racheter l’action à un prix élevé. Toutefois, comme il s’agit uniquement d’un titre emprunté, on n’a pas d’autre choix que de le racheter pour pouvoir le restituer à la personne à qui on l’a emprunté. On tentera donc de racheter l’action aussi tôt que possible pour éviter des pertes encore plus importantes.

Cependant, plus les vendeurs à découvert s’écartent de leur stratégie de spéculation et rachètent l’action en bourse, plus la demande de l’action augmente et, avec elle, son prix. Et plus le prix grimpe, plus les pertes seront lourdes pour les vendeurs à découvert. Le terme «squeeze» fait ainsi référence à la pression à laquelle ces derniers sont soumis, car ils se voient «pressés» («to squeeze», en anglais) ou contraints de renoncer à leur stratégie. Cette situation peut se révéler particulièrement problématique et onéreuse pour eux s’il n’y a pas suffisamment d’actions en circulation pour liquider les positions. En effet, si le cours de l’action grimpe indéfiniment, les vendeurs à découvert n’ont plus qu’à espérer que des entreprises émettent de nouvelles actions sur le marché ou que des actionnaires soient prêts à les vendre pour pouvoir liquider leurs positions. En théorie, le risque est illimité, et la perte s’accroît de manière exponentielle.

Solution inadéquate pour les investisseurs privés

De temps à autres, des récits boursiers à succès éclatent au grand jour, des récits de petits investisseurs ayant gagné des sommes colossales en des temps record par le jeu de la spéculation. Tout comme il est possible de dégager des bénéfices aussi élevés, il existe également un risque de subir des pertes considérables, comme c’est justement le cas lors d’une liquidation forcée. L’affaire GameStop est un parfait exemple de situation où des hedge funds ont subi des pertes se chiffrant en milliards de dollars en raison de la liquidation forcée de positions courtes. Fondamentalement, la vente à découvert est une méthode de trading extrêmement risquée dans le but de gagner beaucoup d’argent. Si, contrairement aux attentes, les cours suivent une évolution positive, il faut alors payer le prix fort pour racheter les actions.

Bénéficiez d’autres conseils utiles sur les placements dans notre article «Placer de l’argent: mode d’emploi – Le guide complet pour faire fructifier votre argent».

Voici la dernière partie de notre série consacrée aux hedge funds. Avez-vous déjà lu les articles précédents?

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