Dans le private equity, les objets d’investissement sont des entreprises qui ne veulent ou ne peuvent pas assurer leur financement par l’intermédiaire de la bourse. Il peut toutefois très bien s’agir d’entreprises cotées en bourse. Selon le stade de développement de l’entreprise, le capital-investissement peut être employé à trois fins:

• Capital de départ pour une start-up: «venture capital»
• Financement d’une croissance rapide: «growth capital»
• Rachat d’une entreprise: «leveraged buy-out»

L’investisseur encourt un risque plus ou moins élevé selon l’utilisation des fonds injectés.

Le fantasme stimule les attentes en matière de rendement

Dans le cas des start-up, le risque est souvent particulièrement élevé. En effet, si l’entreprise fait faillite, le capital investi est perdu. Pour les investisseurs, ce risque va parfois de pair avec le fantasme d’investir dans le futur Google ou Facebook. L’objectif est alors de récupérer le capital investi dans l’entreprise après avoir réalisé un rendement élevé dans un laps de temps donné.

Ces attentes en matière de rendement reposent d’une part sur l’horizon de placement: dans le private equity, la période de placement moyenne est de sept à dix ans. D’autre part, les placements de private equity ne peuvent pas être revendus sans autre forme de procédure. Les investisseurs renoncent à la possibilité de négocier en tout temps et souhaitent donc être dédommagés. Cet investissement à long terme – contrairement à l’achat d’actions – permet par ailleurs souvent d’exercer une influence plus directe sur la gestion de l’entreprise. A cela s’ajoutent des attentes considérables en matière de développement de l’entreprise et de rentabilité.

Une grande complexité nécessitant des connaissances spécialisées

Comme le private equity est un engagement à long terme et à forte intensité capitalistique, les investisseurs  doivent se renseigner en détail sur l’entreprise. Autrement dit, le private equity nécessite des connaissances spécialisées. Les investisseurs peuvent aussi confier la gestion de leur argent à des entreprises de private equity disposant de ces connaissances afin d’investir dans cette catégorie de placement. Le capital engagé dans un tel cas est généralement conséquent.

Des risques réduits avec les fonds de private equity

En guise d’alternative, il est aussi possible d’acheter des parts de fonds fermés (fonds de private equity) ou des actions de sociétés de private equity. Réparti sur divers placements, le risque est réduit par rapport à un investissement direct unique, mais les opportunités de rendement diminuent également. Même sous cette forme, ce type d’investissement reste toutefois fondamentalement risqué.

Etant donné leur faible corrélation avec les autres catégories de placement, les investissements de private equity s’intègrent tout à fait à un portefeuille diversifié. Néanmoins, ce type de placement financier est surtout intéressant pour les investisseurs qualifiés. Le capital engagé est en effet généralement considérable et les investisseurs doivent disposer de certaines connaissances, d’un horizon de placement à long terme et d’une bonne disposition à prendre des risques.