La santé mentale ne cesse de gagner en importance. Aujourd’hui plus que jamais, le stress, l’insécurité, la complexité, la charge de travail et les changements constants mettent les collaborateurs sous pression. «Plus notre santé mentale est solide, mieux nous pouvons relever les défis quotidiens», explique Sabrina Lepore, spécialiste de la gestion de la santé en entreprise chez PostFinance. «Le Job Stress Index de Promotion Santé Suisse révèle que la pression sur les travailleurs augmente. D’après cette étude, près d’une personne active sur quatre est stressée en Suisse», ajoute sa collègue, Cornelia Bundeli. Raison de plus pour que les employeurs prennent conscience de leurs responsabilités.

Qu’est-ce que la santé mentale?

«Le thème de la santé va bien plus loin que l’absence en cas de maladie», insiste Sabrina Lepore. L’Organisation mondiale de la Santé (OMS) définit la santé comme un état de complet bien-être physique, mental et social. La santé mentale est donc fondamentale pour la forme générale. «Selon l’OMS, une personne n’est mentalement en bonne santé que si elle peut s’épanouir, faire face aux contraintes habituelles de la vie, travailler et concourir à la vie publique», ajoute Cornelia Bundeli. Pour simplifier, on pourrait dire que la santé psychique est une question d’équilibre entre les contraintes et les ressources  Les ressources sont les conditions, la marge de manœuvre en dehors du travail et la capacité de protection et de soutien qui sont nécessaires pour rester en bonne santé (par exemple l’attitude personnelle, l’environnement social et les expériences). Elles permettent de surmonter les problèmes et les aléas de l’existence.. Concrètement, cela signifie que nos ressources nous permettent de mieux relever les défis et de renforcer notre santé psychique.

Les ressources sont très personnelles

Si certaines personnes ne sont que très difficilement déstabilisées, d’autres atteignent rapidement leurs limites sur le plan psychique. Ces différences s’expliquent par toutes sortes de causes, dont notamment la constitution personnelle, l’expérience de vie et l’environnement social. «Par exemple, la contrainte de temps est une affaire très personnelle. Alors que certains sont stimulés par l’urgence, d’autres sont au contraire moins efficaces à l’approche d’un délai», explique Cornelia Bundeli. L’environnement joue également un rôle majeur. «Un environnement social favorable peut être une ressource sur laquelle on peut compter dans les situations de stress», précise Sabrina Lepore. 

Une direction compétente doit miser sur la prévention

Ces deux psychologues du travail et des organisations s’accordent également à dire que le niveau organisationnel ne doit pas être sous-estimé. Selon elles, les exigences du monde du travail peuvent vite nous dépasser. Idéalement, le collaborateur devrait assumer ses responsabilités et en parler ou demander de l’aide. «Malheureusement, nombreux sont ceux qui n’osent pas le faire par crainte des conséquences», reconnaît Cornelia Bundeli. «Nous en appelons ici au personnel de direction, dont le rôle doit consister à témoigner de l’estime aux collaborateurs et à leur apporter du soutien». La santé est affaire de gestion. Les signes de contraintes psychiques tels que l’épuisement, la baisse des performances, les sautes d’humeur ou la multiplication de courtes absences doivent être traités et les collaborateurs concernés doivent bénéficier de mesures de soutien. «Cela est décisif, bien que pas toujours facile», explique Sabrina Lepore. «Le stress ne se manifeste pas seulement sur le plan psychologique, mais aussi souvent par des symptômes physiques tels que des maux d’estomac, de tête ou des problèmes de dos. Cependant, le stress est rarement identifié comme étant la cause de ces problèmes». 

Voici comment renforcer simplement sa santé mentale

Tout le monde devrait prendre soin de sa santé mentale et dispose des moyens pour le faire. Selon Sabrina Lepore, la première étape consiste à reconnaître et à renforcer ses ressources en se demandant ce qui est bon pour soi et ce qui ne l’est pas, ce qu’on peut faire et quelles sont nos limites, où nous avons la possibilité d’apporter une contribution et où il est au contraire préférable de s’abstenir. Vous pouvez ainsi développer des stratégies pour déléguer des tâches ou accepter qu’il y a des choses que vous ne pouvez pas changer. «Il peut être utile de se remettre en question et de réviser son jugement régulièrement». En plus de l’importance d’une activité épanouissante, Cornelia Bundeli insiste également sur l’équilibre entre vie professionnelle et vie privée. «Il est aussi possible de se faire du bien grâce à la pleine conscience et à dix petites astuces, somme toute banales». 

Voici la façon dont PostFinance soutient ses collaborateurs

Depuis plus de dix ans, PostFinance mise sur la gestion de la santé en entreprise (GSE) et porte le label Friendly Work Space, qui certifie les entreprises appliquant de façon systématique des mesures de gestion de la santé en entreprise. «Chez PostFinance, les collaborateurs bénéficient d’un environnement de travail collégial et valorisant», poursuit Cornelia Bundeli. «La flexibilité des horaires de travail et la compatibilité entre vie professionnelle et vie privée sont des valeurs profondément ancrées dans la culture de l’entreprise». D’autre part, un système de gestion des absences et de Case management global permet d’anticiper l’augmentation des congés maladie et d’accompagner les collaborateurs individuellement. «Nous attachons de l’importance à la prévention», souligne Sabrina Lepore. «C’est pourquoi nous sensibilisons nos collaborateurs à travers différentes offres et formons nos nouveaux cadres à la gestion de la santé dès le début.» Que ce soit par le biais de cours, tout particulièrement pour les cadres, ou d’avantages tels que des abonnements à la salle de sport ou la possibilité d’utiliser des vélos PubliBike, PostFinance a conscience de l’importance de la santé de ses collaborateurs et contribue pour cette raison à leur bien-être.