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Créé le 12.09.2022

7 raisons pour lesquelles les start-up échouent

En Suisse, le milieu des start-up se développe. Le nombre croissant de créations de start-up en est la preuve. Pourtant, le pourcentage des start-up qui réussissent reste faible: sur 100 nouvelles start-up, 80 échouent déjà dans les 3 premières années. Quelles sont les principales causes de cet échec?

Comme le dit Frank Thelen: «La cible du lien s'ouvre dans une nouvelle fenêtre Fonder une entreprise relève du vrai parcours du combattant». Et en effet: il faut supporter de gros risques, prendre bon nombre de décisions difficiles et faire face à certaines situations où l’on mord la poussière avant de devoir rebondir. Certes, connaître des échecs passagers n’est pas grave, car on en tire le plus souvent des enseignements. Les erreurs sont source de savoir-faire, et celui qui analyse les erreurs d’autrui ne devrait, en général, pas les reproduire. Dans la suite de l’article, nous vous présentons 7 erreurs qui conduisent souvent à des échecs, et surtout les enseignements que vous pouvez en tirer afin que votre start-up n’en arrive pas à la même situation.

La peur de l’échec

Sur la liste des erreurs liées à la création d’entreprise, ce point mérite la première place. Car, si la statistique montre que 80% des start-up doivent déjà rendre les armes dans les 3 premières années, elle ne montre pas combien d’idées sont abandonnées avant même la création de l’entreprise. D’innombrables idées de création ne sont jamais développées par peur de l’échec.

L’entrepreneur en série Ertan Wittwer (cofondateur de bestsmile entre autres) a souvent été confronté à ce phénomène. Dans un La cible du lien s'ouvre dans une nouvelle fenêtre entretien avec Startupdate, il explique avoir très souvent entendu de fausses excuses selon lesquelles la situation ou le moment ne seraient pas «propices» et qu’il serait «préférable d’attendre encore un peu». Pourtant, lui a réussi à créer une entreprise et à fonder une famille sur la même période. De plus, il n’y a pas de projet plus palpitant qu’une start-up. Et un CV incluant un projet de start-up, peu importe qu’il ait réussi ou non, s’en trouve indéniablement valorisé. En effet, si vous créez une start-up, cela montre que vous êtes prêt à oser quelque chose de nouveau et que vous avez l’esprit d’entreprise.

Quels enseignements pouvons-nous en tirer?

La peur de l’échec ne devrait pas exister. D’une part, parce que l’échec ne devrait pas être considéré comme un péché. D’autre part, parce que cette peur empêche d’agir. Et celui qui ne fait rien a déjà perdu.

L’absence de Product Market Fit

La deuxième raison n’est autre que l’absence de Product Market Fit, l’adéquation produit-marché, car c’est toujours la clé du succès ou de l’échec. Trouver son Product Market Fit est une des tâches les plus importantes mais aussi les plus difficiles de la phase préliminaire d’une start-up. La mission consiste en effet à s’assurer que l’idée commerciale et les besoins du marché s’accordent. Pour reprendre les mots du La cible du lien s'ouvre dans une nouvelle fenêtre blog Pipedrive: la promesse de valeur et les attentes de la clientèle doivent concorder. Souvent, les entrepreneuses et les entrepreneurs ne sont pas conscients de ce critère décisif ou alors ils partent du principe que leur produit trouvera bien quelque part des acheteurs ou des utilisateurs. Bien sûr, le produit est innovant et vraiment sympa. Mais cela ne suffit pas pour garantir un Product Market Fit. Plusieurs raisons peuvent expliquer l’échec du Product Market Fit:

  • vous avez développé un produit sympa pour lequel le groupe cible présumé n’est pas prêt à payer. Résultat: vous avez un produit qui ne rapporte pas d’argent.
  • Le groupe cible visé n’est pas le bon. Il arrive par exemple souvent qu’une start-up vise le marché B2C avant de se rendre compte que le produit est davantage adapté au B2B.
  • Le produit ou le service n’apporte pas de vraie solution, si bien qu’il ne réussira jamais à s’imposer. Et pourtant, c’est une condition requise pour atteindre le seuil de la phase de croissance.
  • Le marché n’est pas encore prêt pour l’innovation de la start-up. Par conséquent, beaucoup de start-up échouent rien qu’en lançant leur produit au mauvais moment. Cependant, une telle expérience prépare bien l’entrepreneuse ou l’entrepreneur pour la prochaine fois, que ce soit avec la même idée mais au bon moment ou avec une autre idée peu de temps après le premier échec.

Quels enseignements pouvons-nous en tirer?

Une jeune entreprise ne peut entamer sa phase de croissance avec succès que si elle a trouvé le Product Market Fit. Pour ce faire, la start-up doit examiner de très près le marché, le groupe-cible et son produit. Tout doit être en parfaite adéquation. Pour mener à bien cette mission, un point de vue externe peut être utile. La cible du lien s'ouvre dans une nouvelle fenêtre L’institut pour les jeunes entreprises (IFJ) soutient par exemple les entrepreneuses et les entrepreneurs dans leur quête d’indépendance.

La composition de l’équipe n’est pas adéquate

Le succès de l’entreprise dépend en grande partie de l’équipe. Ce n’est pas un hasard si, lors des pitches, les investisseurs sont particulièrement attentifs à la présence de spécialistes au sein de l’équipe fondatrice, car cette dernière est décisive pour le succès ou l’échec de la start-up. Une excellente équipe, qui se complète au niveau des compétences, qui a une certaine diversité et qui partage les mêmes valeurs, peut réussir même si les idées de la start-up sont moyennement bonnes. En effet, si un changement de cap au niveau du produit s’avère nécessaire, une équipe solide peut opérer ce qu’on appelle un «pivot» et continuer à avancer ensemble. Une bonne équipe va se serrer les coudes et chercher constamment de nouvelles solutions plutôt que de se tirer vers le bas et faire l’autruche en cas de problèmes.

Quels enseignements pouvons-nous en tirer?

Une start-up qui réussit a besoin d’une équipe composée de personnes dont les compétences se complètent. Si chaque membre a les mêmes compétences et les mêmes idées, on n’avance pas. Là où il est toutefois important d’être sur la même longueur d’ondes, c’est en ce qui concerne les valeurs et les objectifs de la start-up. Si tous les membres de l’équipe veulent réussir ensemble, ils sauront faire face à un pivot ensemble, ce qui signifie que le produit ou le groupe cible changera alors que l’équipe restera soudée et continuera avec le même engagement.

Le manque de concentration sur une niche

Lorsqu’une start-up souhaite lancer de nouveaux produits ou se lancer dans un nouveau secteur d’activité trop tôt, elle risque de tout perdre. Une start-up devrait se concentrer sur ce qu’elle sait faire le mieux et investir son capital uniquement dans la croissance de ce produit clé. Toutes les ressources, qu’elles soient humaines ou financières, sont ainsi mutualisées. C’est primordial pour que la start-up puisse évoluer. Évolution qui est elle aussi cruciale pour devenir compétitif et rester attractif afin d’attirer d’autres capitaux pour financer la croissance.

La faillite de la start-up logistique Luckabox, qui a eu lieu cette année et a été La cible du lien s'ouvre dans une nouvelle fenêtre rapportée par le Handelszeitung, illustre parfaitement ce qui a été dit plus haut. L’idée fondatrice était de mettre en relation en temps réel des ordres d’expédition et des coursiers grâce à une plateforme logistique intelligente. Cela a bien fonctionné, jusqu’à ce que Luckabox veuille développer un nouveau secteur d’activité en parallèle, en proposant une solution pour le transport retour des scooters en zone urbaine. En voulant mener ces deux activités de front, Luckabox a fini par échouer. Rétrospectivement, les cofondatrices Maite Mihm et Aike Festini admettent d’elles-mêmes qu’elles auraient mieux fait de se concentrer sur leur activité de base.

Quels enseignements pouvons-nous en tirer?

Une start-up devrait se focaliser sur un produit et y concentrer toutes ses forces. Ce faisant, on dispose de tout le capital nécessaire pour la mise en place d’un produit, le personnel peut se concentrer sur cet objectif et mener une intense réflexion pour obtenir un produit incroyablement bon.

Écouter tout le monde ou personne

Une autre erreur que les membres fondateurs commettent est de vouloir faire tout juste, ou au contraire, de n’écouter aucun conseil. L’exemple de Luckabox montre aussi que diverses parties prenantes peuvent avoir des idées et des visions différentes pour la start-up. Dans ce cas, il n’est pas simple de trouver un juste milieu entre, d’un côté, intégrer les feed-back et les observations et, de l’autre, aller jusqu’au bout de son idée. Et pourtant, c’est un aspect déterminant pour le succès ou l’échec d’un projet.

Alors qu’il est très important d’être à l’écoute de toutes les parties prenantes (investisseurs, clientèle, partenaires, cofondateurs, etc.) lors du développement du produit et de la stratégie, il ne faut pas oublier une chose: si l’on prend en compte tous les feed-back, on se perd vite dans les détails et on travaille sur trop de fronts en même temps, en perdant de vue l’essentiel. L’autre extrême, c’est quand la personne ne se laisse pas coacher parce qu’elle est persuadée de connaître le chemin et elle s’est mise en tête d’aller jusqu’au bout quoi qu’il arrive.

Quels enseignements pouvons-nous en tirer?

Il est important d’écouter différents feed-back, car les points de vue externes des différentes parties prenantes mettent en lumière des aspects qui nous auraient autrement peut-être échappé. Cependant, il convient de passer en revue ces feed-back et de sélectionner ceux qui méritent d’être pris en considération et appliqués afin de ne pas perdre de vue l’essentiel.

Un modèle de pricing inadapté

Un modèle commercial avec un pricing inadapté est une autre raison expliquant l’échec de jeunes entreprises sur le marché. Il est question ici, d’une part, de la fixation des prix des produits, d’autre part, de la façon dont ils sont calculés. Si le pricing est déterminé uniquement en fonction des coûts, une start-up peut se retrouver en difficulté en cas de prix jugés trop élevés par son groupe cible. La clientèle est prête à payer quand le produit assouvit un besoin ou résout un problème. Plus le besoin ou le problème sont importants et plus la solution est convaincante, plus la disposition à payer l’est aussi. Il faut donc fixer un prix que la clientèle est prête à payer. Si cette disposition à payer est très faible, cela signifie que le Product Market Fit n’est pas encore bon et nous en revenons donc à la raison n° 2 expliquant l’échec d’une start-up.

En fonction du produit, la start-up doit aussi réfléchir si le modèle de paiement se prête à l’abonnement, par achat, par mois, par succès auprès de l’utilisateur (p. ex. si l’utilisation d’un produit débouche sur un lead et la clientèle est ensuite facturée par lead), ou s’il peut être utilisé gratuitement et les clients sont alors des annonceurs publicitaires. Le dernier cas de figure exige cependant une importante communauté d’utilisateurs pour susciter l’intérêt de la clientèle publicitaire. Le modèle de paiement doit être mûrement réfléchi, car chaque option a ses propres avantages et inconvénients. Par exemple, un modèle d’abonnement permet de planifier plus facilement son chiffre d’affaires, alors qu’un modèle se basant sur le succès auprès des utilisateurs lève l’éventuel scepticisme de la clientèle car elle paie seulement si cela lui apporte quelque chose.

Quels enseignements pouvons-nous en tirer?

Le pricing doit être déterminé en fonction de l’avantage que l’on apporte à son groupe cible. Le modèle de paiement peut en outre avoir une influence sur la manière dont le prix est perçu. Si la disposition à payer fait défaut, il faut remettre en question le Product Market Fit.

Le manque de capitaux

Certes, en période inflationnaire, un manque de financement peut conduire à une moindre propension des investisseurs, des business angels ou des venture capitalists à investir, chose contre laquelle la start-up ne peut rien faire. Mais, il s’agit dans ce cas de se concentrer sur le domaine dans lequel les entrepreneuses et les entrepreneurs ont une vraie influence.

D’une part, les créatrices et créateurs de start-up doivent apprendre à atteindre un résultat maximal avec le moins de capital possible, c’est-à-dire à développer une start-up la plus rentable possible. D’autre part, ils doivent également convaincre suffisamment de bailleurs de fonds afin de garantir le financement et investir dans la croissance. La croissance exige en effet beaucoup de capitaux. Le taux d’épuisement des liquidités, c’est-à-dire la part de l’argent dépensé, peut rapidement atteindre des valeurs à six chiffres, et ce mensuellement.

Quels enseignements pouvons-nous en tirer?

Le financement est un cercle sans fin. Diriger la start-up en mode lean et ciblé est important mais la recherche et le développement tout comme la croissance coûtent de l’argent. Beaucoup d’argent. Et il n’est pas question de les stopper à cause de lenteurs lors de la collecte de fonds. Les start-up doivent être en recherche permanente de possibilités de financement adaptées et entretenir le réseau concerné.

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