De quoi il est question: la protection des données du futur
Avec la numérisation, non seulement la quantité de données augmente, mais les possibilités technologiques permettant l’analyse et le traitement des données disponibles, comme le Big Data, l’apprentissage automatique et l’intelligence artificielle, se font également de plus en plus nombreuses. La nouvelle loi fédérale sur la protection des données, adoptée à l’automne 2020 par le Parlement, tient compte de ces évolutions. Elle remplace une loi qui remonte à 1992, une époque où l’Internet n’en était alors qu’à ses balbutiements. «La nouvelle loi sur la protection des données intervient désormais partout où des données personnelles sont traitées. Pour une banque dont l’activité est basée sur les données et pilotée par l’informatique, cette loi a un impact significatif dans de nombreux secteurs», confie Jürg Frei, qui dirige chez PostFinance le projet cadre sur la protection des données. Les points centraux de la nouvelle loi sur la protection des données sont notamment les suivants:
- Seules les données des personnes physiques sont protégées
- Les obligations d’information des personnes concernées sont plus complètes
- Les données additionnelles, comme par exemple les données génétiques ou biométriques, qui peuvent permettre d’identifier une personne de manière unique, sont considérées comme particulièrement sensibles
- Les entreprises de plus de 250 collaborateurs doivent tenir un relevé de tous les traitements de données effectués
- Le traitement des données doit être organisé et mis en œuvre de telle manière que les prescriptions en matière de protection des données soient respectées (principe «Privacy by Design»)
- Il existe désormais un droit à la portabilité des données: chaque personne peut exiger que la transmission de ses données personnelles soit effectuée dans un format électronique courant
- Des sanctions claires sont définies